Procédé
pour
la
fabrication
de
l'orseille
française,
par
Gilbert
Bourget,
rue
St
Marc
N°
15
à
Paris.
"Prenez
50
kilogrammes
de
lichen
pulvérisé
et
épuré
dans
plusieurs
eaux
;
faites
macérer
cette
quantité
dans
100
kilogrammes
d'eau
de
la
Seine.
Au
bout
de
huit
jours
et
quand
le
lichen
sera
bien
imbibé
et
attendri,
versez
sur
cette
quantité
cinq
kilogrammes
alcali
volatil
concentré
à
22
degrés
;
remuez
le
mélange
pendant
deux
mois
soir
et
matin
pour
faciliter
l'évaporation,
et
au
bout
de
ce
temps
l'orseille
sera
bonne
à
employer."
"Observations"
Par
ce
procédé,
on
obtient
une
orseille
d'un
beau
rouge
amaranthe
et
d'une
nuance
aussi
belle
et
aussi
vive
que
la
cochenille,
et
qui
indépendamment
de
la
beauté
de
sa
couleur,
résiste
beaucoup
mieux
aux
acides
que
toutes
arseilles
fabriquées
avec
l'urine.
Cette
préparation
diffère
de
l'orseille
anglaise
en
ce
que
l'ammoniaque
pur
employé
par
les
Anglais
donne
à
l'orseille
une
couleur
bleue
et
violette
qui
perd
une
grande
partie
de
son
éclat.
Lorsqu'elle
est
tournée
au
rouge
par
les
acides
et
qu'on
rétablit
par
le
moyen
la
fermentation
au
moyen
de
s'en
servir.
La
découverte
de
Gilbert
Bourget
a
eu
pour
objet
de
charger
l'eau
de
la
Seine
d'une
certaine
quantité
d'ammoniaque
dans
la
proportion
de
celui
qui
se
rencontre
dans
l'urine
vieille
et
croupie,
et
de
détruire
par
ce
moyen
les
inconvénients
de
cette
matière
animale
qui
contient
à
côté
de
son
principe
ammoniacal,
une
grande
quantité
de
parties
oblitérantes
et
qui
d'ailleurs
ne
donnait
jamais
que
des
résultats
incertains.
Par
son
procédé,
Gilbert
Bourget
réduit
la
fabrication
de
l'orseille
au
moyen
le
plus
simple
;
avant
lui,
on
ne
pouvait
fabriquer
de
l'orseille
qu'à
Lyon
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